Homélie du 22ème dimanche du temps ordinaire
Abbé Jean Compazieu | 20 août 2011Passe derrière moi
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Dimanche dernier, l’évangile nous rapportait la merveilleuse profession de foi de Pierre : “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant”. Et aussitôt, Jésus le déclarait “heureux” ; cette découverte ne venait pas de lui ; c’est sous l’inspiration du Dieu que Pierre a parlé. Il s’est entièrement ouvert à son Maître et il l’a suivi avec beaucoup d’enthousiasme. Il a été témoin des miracles de Jésus ; il l’a vu “clouer le bec” aux prétentieux qui disaient respecter la loi. Pour Pierre, c’était quelque chose de merveilleux et il aurait voulu que ça dure.
Mais avec l’évangile de ce jour, nous voyons les choses se gâter. Les apôtres étaient de tranquilles pêcheurs ; les voilà entraînés dans une aventure douloureuse. Jésus leur annonce en effet sa Passion et sa mort sur une croix. Nous comprenons bien la réaction contrariée de Pierre : “Non, cela ne t’arrivera pas.” Mais Jésus n’accepte pas que Pierre parle ainsi et il le remet durement à sa place : “Passe derrière moi Satan, tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes”. C’est aussi de cette manière que Jésus avait réagi lors des tentations au désert. Mais celle d’aujourd’hui est encore plus terrible : Jésus doit se défendre contre ses amis les plus chers, en particulier contre Pierre.
Comprenons bien ; en passant par la mort et la résurrection, Jésus ouvre à tous les hommes un chemin vers le Père. L’apôtre Pierre se voit confier les clés du Royaume des cieux pour qu’il soit vraiment ouvert à tous. Or voilà que la première parole de Pierre est une parole de fermeture. Il veut barrer la route au Christ au moment même où il envisage de nous l’ouvrir. Nous comprenons mieux pourquoi Jésus est très fâché. Il se met vraiment en colère. Nous avions l’habitude de le voir accueillir les pécheurs, les pauvres, les petits. Mais il n’accepte pas ceux qui le prennent pour un roi puissant et invincible. Sa mission est ailleurs.
Cet évangile nous interroge sur notre foi : qui est vraiment Jésus pour nous ? Comme Pierre, nous risquons fort de nous égarer. Aujourd’hui, il nous fait comprendre qu’il ne correspond pas à l’image que nous nous faisons de lui. Il est le “Tout autre”. Il est celui que nous sommes invités à suivre. C’est pour nous un appel à purifier notre prière. Trop souvent, nous nous tournons vers lui quand tout va mal. Et nous voulons qu’il fasse quelque chose pour que tout aille mieux. Nous n’avons pas à dicter à Dieu ce qu’il doit faire. Dieu n’est pas attaché à notre service. Il n’est pas notre boy. Certains ne prient plus ou ne vont plus à la messe parce que, disent-ils, cela ne sert à rien. Et c’est là qu’on se trompe. On ne prie pas, on ne va pas à la messe pour soi mais pour Dieu. Quand on aime, on ne pense pas d’abord à soi mais à l’autre.
“Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il m suive.” Et nous qui pensions que l’Evangile était une bonne et heureuse nouvelle, nous voilà bien remis en place. D’autant plus que l’apôtre Paul en rajoute une dose : “Je vous exhorte, par la tendresse de Dieu à lui offrir votre personne et votre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu.” Certains peuvent se poser des questions : Serions-nous dans une religion de souffrance ?
La volonté du Seigneur n’est pas que nous soyons malades ni que nous souffrions. Lui-même nous a dit qu’il est venu pour que tous les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. C’est vrai, dans la Bible, on trouve le mot “sacrifice”. Mais dans ce mot, il y a “sacré”. C’est l’amour infini de Jésus pour son Père qui le fait sacré par excellence. Jésus a entraîné dans sa mort la plénitude de l’amour. Sa mort est l’aboutissement de toute sa vie d’amour. Le sacrifice de Jésus, ce ne sont pas ses souffrances, mais l’accueil de l’amour du Père. Le christianisme n’est pas une religion de souffrance. C’est celle de la vie habitée par l’amour.
L’évangile de ce jour nous adresse un commandement très fort : “Passe derrière moi !” C’est un appel à changer notre regard sur Dieu et sur le sens que nous donnons à notre vie. Le plus important ce n’est pas la réussite matérielle, la promotion, la mise en valeur du moi. Jésus voudrait nous orienter vers une autre logique, celle de l’amour vrai, du don de soi, de la gratuité. C’est sur ce chemin que nous sommes appelés à le suivre. En choisissant le Christ, nous choisissons la Vie. La vraie joie est au terme d’un dépassement. Le Christ vient déposer en nous une soif d’aller toujours plus loin dans sa recherche, dans le cœur à cœur avec lui au service des plus pauvres.
En ce jour, nous te prions, Seigneur. Tu viens nous combler de ta vie et de ton amour. Garde-nous de faire obstacle à ta volonté. Affermis notre courage. En te suivant sur le chemin de la Croix, nous pourrons partager ta gloire pour les siècles des siècles. Amen
Merci de votre envoi une semaine à l’avance. Je vous lisais auparavant mais de façon irrégulière. J’apprécie votre approche simple et proche de l’Écriture. Je vous lirai plus souvent. Merci.
Louis-J. Boudreau c.s.c.
canada
merci de ton homelie qui m’interesse pour savoir pourquoi jesus est tres colère contre les pauvres se prennent pour le roi ? cela se passe t il ? il faut d’abord d’amour pour les freres et soeurs…. oui j’ai peut etre mes malentendus ou pas pour des raisons personnelles a mes problèmes a cause de sainte therese de lisieux j’espère que tout ne va pas raisonner de critiquer les mots vulgeaires pour DIEU à nous provoquer les problemes de chacun de nous pour nous accuser a quelqu’un bien et nous détruire la vie à consacrer à notre jesus christ. C’est le notre de venir de DIEU mais les pensées des hommes sont dans leur impurêté ou l’ esprit maléfique a cause de leur pouvoir et leur invention des méchants EN venant les démons je ne peux pas vous expliquer . MERCI
Merci beaucoup pour votre homélie. Vos écrits sont des vrais outils pour nous animateurs, d’autant plus que le week end prochain j’animerai une retraite résidentielle pour des couples. Que Dieu nous bénisse tous.
Je suis en Afrique de l’Ouest précisément en Côte d’Ivoire et j’anime avec une équipe de jeunes sur ma paroisse le bulletin d’information. Vos homélies m’aident à écrire mes éditos et je voudrais vous en remercier. Votre style simple et clair permet une compréhension des textes de chaque dimanches et d’en tirer l’essentiel pour nos vies.
Merci
22ème dimanche – Année A – 28 août 2011 – Evangile de Matthieu 16, 21-27
Vers la Gloire par la Croix
Dans la région de Césarée, Simon Pierre a confessé sa foi nouvelle : «Jésus, tu n’es pas qu’un prophète ou un sage : tu es le Messie ». Jésus a tacitement approuvé mais a immédiatement interdit aux disciples de divulguer leur découverte. En effet il poursuit par une annonce qui a dû faire l’effet d’une bombe :
A partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué et, le 3ème jour, ressusciter.
Ici se situe le tournant de la vie de Jésus et Matthieu le marque en répétant l’expression par laquelle il a débuté son récit lorsque Jésus, baptisé, est revenu en Galilée :
« A partir de ce moment, Jésus commença à proclamer :
Convertissez-vous : le Royaume des cieux s’est approché » (4, 17).
L’étape ultime et décisive est entamée.
Jésus ne dit pas : « Il faut que je meure », comme s’il était soumis à un destin inexorable ni encore moins que son Père veuille sa mort, mais « Il faut que je monte à Jérusalem » pour contester le joug étouffant des traditions surajoutées à la Loi (11, 28), dénoncer l’hypocrisie de certains comportements faussement pieux, un culte superficiel qui ne change pas le cœur, et donc pour appeler les plus hautes autorités religieuses à se convertir. Audace folle ! Mais « il faut » : le verbe signifie toujours la volonté de Dieu. C’est elle seule que Jésus veut réaliser. Un enseignement religieux faux est extrêmement grave : il est urgent de tout faire pour le rectifier. Quoi qu’il en coûte.
Evidemment – il n’est pas besoin d’être prophète – Jésus sait dès lors ce qui l’attend. Voilà des mois que les pharisiens de Galilée sont exaspérés par sa conduite : il blasphème en pardonnant les péchés (9, 3) ; il fréquente des pécheurs notoires (9, 10) ; ses guérisons sont des actes magiques opérés sous l’influence du chef des démons (9, 34) ; il enfreint les lois du shabbat (12, 2). Alertés, des Pharisiens et des scribes sont même venus de Jérusalem et l’ont accusé de transgresser les traditions (15, 1). Jésus a répliqué vertement : « Ce sont des aveugles qui conduisent des aveugles » (15, 14).
Mais si Jésus pressent sa fin tragique, il sait que son Père ne l’abandonnera jamais, même pas à la mort: il lui rendra la vie (Matthieu a pu préciser le jour, après la Résurrection).
Et c’est ainsi que le Royaume de Dieu viendra.
PIERRE LE SCANDALEUX
Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! Cela ne t’arrivera pas ». Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, satan : tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ».
Pour les disciples, comme pour tout le peuple, le Messie de Dieu ne pouvait que triompher : il châtiera les mauvais, exterminera les ennemis, anéantira le mal, guérira les souffrants, glorifiera les bons. Pierre n’a pas compris le « il faut » divin et il se dresse comme l’ardent défenseur de son maître : « Nous ferons une Eglise sans souffrance ». C’est précisément le programme de puissance que satan avait proposé à Jésus dans le désert et qu’il avait rejeté avec horreur (4, 10). Aussi quelques minutes à peine après qu’il ait confessé sa foi messianique et reçu le titre de « pierre de fondation » de l’Église à venir, Simon Pierre se fait traiter de satan, de « pierre de scandale » sur laquelle on trébuche !
Il faudra la « pâque » et le don de l’Esprit pour que les disciples relisent certains passages des Ecritures et comprennent enfin que si Jésus est bien le Messie, le Fils de Dieu, il devait également être le Serviteur souffrant (Isaïe 53), le roi davidique persécuté par les puissants (Psaume 2), le fils unique transpercé (Zacharie 12, 10), l’innocent raillé, injurié, criant son abandon (Psaume 22), Jonas basculant dans l’abîme, Jérémie agneau mené à la boucherie (Jérémie 11, 19), etc.
Pierre n’a pas le droit de se placer avant Jésus : s’il veut rester disciple, qu’il retourne à sa place, derrière le maître. Lui seul conduit parce qu’il sait où il va avec certitude, il n’a que les pensées de Dieu son Père.
L’EGLISE APPELÉE À PRENDRE LE MÊME CHEMIN
Alors Jésus dit à ses disciples : « Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera.
Et quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier s’il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ? … »
Les douze apôtres ne sont pas seuls concernés : Jésus lance un appel à quiconque veut être disciple, « chrétien ». Mais nul ne peut être contraint à entrer sur cette voie (« SI…! ») et beaucoup hésitent devant des exigences qui épouvantent. La foi chrétienne n’est pas un credo statique, une promesse consolante, un genre de vie tranquille, un berceau de rites cotonneux : elle est réponse à un appel à « suivre » Jésus, c.à.d. à se diriger dans la direction qu’il indique.
En conséquence, le disciple doit « se renoncer » : non pas se mépriser, se tenir pour rien, mais prendre d’autres décisions que celles qu’il aurait spontanément, rejeter les idées régnantes, le « politiquement correct », le pieusement consolant.
On sait que le condamné à la croix était obligé de porter la barre transversale de son gibet. Donc « porter sa croix » ne désigne pas n’importe quelle souffrance, ni encore moins un programme de renoncements et de privations que le chrétien devrait s’infliger pour faire pénitence (nul masochisme dans les évangiles). Il s’agit d’une peine due à une condamnation par les pouvoirs parce qu’on a eu le front, comme Jésus, de contester leurs dérives.
Cette croix est personnelle (« sa croix») ; et le disciple se doit non de la subir mais « la prendre », l’assumer avec courage, même s’il sait qu’il tombera, comme son Seigneur.
Ne peut-on être disciple qu’à ce prix ? Ne serait-il pas possible de sauver le monde par un autre moyen ? … Ce n’est pas Dieu qui impose la croix et condamne à mort mais les hommes de pouvoir qui refusent de se laisser remettre en question et de rectifier leur conduite.
Et Jésus prévient : celui qui cherche à épargner son existence en évitant les dangers, en accumulant les biens, en écrasant les autres, en multipliant les plaisirs, celui-là se perdra. A quoi sert de maîtriser le monde si l’on perd son âme ? Comment sortir seul de la prison dorée où l’on s’est enfermé ?…
Le disciple n’aura la force d’entrer dans ces épreuves que s’il « me suit », c.à.d. s’il m’aime, s’il tient à moi plus qu’à sa vie terrestre, et s’il espère. Car Jésus conclut par la certitude de l’issue glorieuse.
LE SERVITEUR SERA LE JUGE
Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la Gloire de son Père : alors il rendra à chacun selon sa conduite »
Jésus accepte d’être le serviteur souffrant mais, par ce chemin d’obéissance, en donnant sa vie pour les hommes, il deviendra ce mystérieux « Fils de l’Homme » qui, après la succession des Empires violents, cupides, extravagants, meurtriers, recevra de Dieu la gloire éternelle et sera institué juge de la fin des temps :
Je regardais dans les visions nocturnes et voici qu’avec les nuées du ciel venait comme un Fils d’homme. Il arriva jusqu’au Vieillard (image symbolique de Dieu) et on le fit approcher en sa présence. Et il lui fut donné souveraineté, gloire et royauté. Des gens de tous peuples, nations et langues le servaient. Sa souveraineté est une souveraineté éternelle qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera jamais détruite. (Daniel 7, 13-14)
L’idée de la rétribution personnelle, enracinée dans l’Ancien Testament (Prov. 24, 12 ; Ez. 18…), a dans Matthieu deux caractéristiques : – c’est Jésus, le Fils de l’homme, qui jugera à la fin des temps ;
– et le discernement portera sur les œuvres bonnes, les actes (cf. surtout la fin du sermon sur la montagne : 7, 15… et la grande scène de 25, 31…) — (note de la Tob)
CONCLUSIONS
Juste à la fin des vacances, cette page secoue !
Plusieurs successeurs de Pierre – comme les tristement célèbres Borgia et bien d’autres ! – ont répété sa bévue et voulu une Eglise somptueuse et triomphante. « Arrière satan ! »
Par contre les pères Teilhard et de Lubac, Chenu et Congar ont été marginalisés, condamnés parce qu’ils dénonçaient les dérives de l’Eglise et appelaient à sa conversion.
Et nous-mêmes, nous renâclons sans cesse devant cette nécessité de la croix. Est-ce qu’il ne suffirait pas d’un peu de gentillesse, de manières policées, de cérémonies pieuses et tranquilles ? Non, il n’y a pas d’alternative. Le chemin de l’Evangile est le chemin de la Vérité, donc de la lutte contre tout mensonge. A commencer par celui qui se glisse dans l’Eglise.
Seuls l’exemple de Jésus, la confiance dans l’Evangile et l’espérance du juste Juge nous permettront d’écouter et de pratiquer ce message : « A cause de moi ».
Raphaël D
22e dimanche dans l'année A
Saint Pierre est un personnage de l’Evangile auquel il est facile de nous identifier. Pierre, c’est moi, dit-on souvent. Mais si nous nous sentons proches de lui, il nous faut prendre aussi pour nous-mêmes, dans toute sa rudesse, la gifle qu’il a reçue de Jésus. « Passe derrière-moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route, tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes ». Pierre n’a pas dit une sottise, il n’a pas fait une gaffe. Il a blasphémé. Il a rejeté Dieu.
Lorsque nos pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes, ce n’est pas seulement une bourde. C’est un rejet de Dieu, c’est une coupure de la Vie. Quand nous mettons-nous dans cette attitude de mort ? Lorsque nous refusons de porter la croix.
Refuser de porter sa croix, c’est voir dans les échecs, les souffrances, les maladies, les accidents, la mort de ceux qu’on aime la victoire de l’absurde, de l’injustice, de la violence. Voilà pourquoi, c’est quelque chose de satanique : refuser de porter sa croix à la suite du Christ, c’est refuser que Dieu entretienne en nous le goût de vivre, malgré toutes les adversités, C’est se priver d’être mystérieusement habité par « la petite fille espérance » comme l'appelait Charles Péguy.
Porter sa croix, au contraire, c’est croire follement qu’avec l’échec, le malheur, la mort, il y a mystérieusement, non pas une impasse, mais un passage. C’est croire à l’impossible. C’est croire que la vie est plus forte que la mort.
Le Prophète Jérémie en avait déjà fait la dure expérience. Il s’écrie dans son dépit : « je ne penserai plus à Lui, je ne parlerai plus en Son Nom » ! Mais cette résolution n’avait résiste pas à la séduction du Seigneur. « Il y a en moi comme un feu dévorant, au plus profond de mon être je m’épuise à le maîtriser, sans y réussir » !
Cette séduction de la grâce, ce lancinant appel à chercher Dieu, envers et contre tout, malgré toutes les épreuves et les rebuffades, les désillusions et les moments de désert et d’angoisse, tout cela constitue le cœur de l’expérience de tous les chercheurs de Dieu. C’est ce nous dit saint Paul dans la deuxième lecture : « Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait ». La rencontre de Dieu est une mise en route qui nous entraîne bien au-delà de ce que nous aurions pu imaginer ou concevoir.
Mais ce n’est pas une logique de mort ! Non, pour Jésus, il s’agit de saisir à pleines mains ce désir de vivre, mais non une vie limités à nos petites perspectives humaines, mais à pas moins que l’infini de la vie divine. Quand on sait que Dieu nous appelle à la vie et à la vie en plénitude, il devient impossible de dire : je ne penserai plus à lui. Il s’impose à nous.
Portons nos croix avec la confiance paradoxale que les épreuves, les malheurs ne sont pas des lieux où la vie est violemment absente, injustement et définitivement expulsée, Acceptons de découvrir que le Seigneur reste à tout jamais le Dieu de la vie jusque sur nos chemins de croix.
Les homélies sur kerit.be
je vous remercie pour ces belle réflexions sur l'évangile du dimanche. Cela m'a permis de remettre en cause mes doutes la réponse de Jésus à Pierre. Seulement je me demande si le qualificatif "satan" identifie Pierre au Diable ou au Démon?
merci mon pere pour cette homelie sa ma vraiment touché tout sa me concernais